Comparaison des Coûts Entre Voitures Électriques et à Essence : Étude et Chiffres Clés 2024

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La transition vers des modes de transport plus durables est en marche, et les automobilistes sont de plus en plus confrontés à une question cruciale : faut-il opter pour une voiture électrique ou rester fidèle à une voiture à essence ? Au-delà des considérations environnementales, la décision repose souvent sur des enjeux économiques. Cet article se penche sur les principaux aspects financiers des deux types de véhicules : prix d’achat, coûts de carburant/recharge, frais d’entretien, incitations fiscales et coûts d’assurance. Décryptage basé sur des données actualisées et des exemples concrets.

Prix d’Achat : Un Investissement Initial Contrasté

Le prix d’achat est sans doute le point de départ de toute réflexion pour l’acquisition d’un véhicule. Les différences observées entre voitures électriques et voitures à essence sont significatives.

Coût moyen d’une voiture à essence
En règle générale, les voitures à essence sont plus accessibles. En Europe, et plus particulièrement en Belgique, le coût moyen d’une voiture à essence varie entre 20 000 € et 30 000 €, selon le modèle et les options choisies. Par exemple, une petite citadine comme la Peugeot 208 démarre autour de 22 000 €, tandis qu’une voiture compacte telle que la Renault Megane Essence se situe plutôt autour de 28 000 €.

Coût moyen d’une voiture électrique
En revanche, les voitures électriques affichent un prix d’entrée sensiblement plus élevé. Les tarifs des modèles électriques disponibles en 2024 oscillent généralement entre 35 000 € et 50 000 € pour des modèles grand public. Prenons par exemple la Renault Megane E-Tech, qui commence à 37 000 €, ou la Tesla Model 3, disponible à partir de 41 990 €.

Néanmoins, certains constructeurs se positionnent sur des segments plus abordables. Un modèle comme la Dacia Spring, accessible dès 22 300 €, réduit l’écart avec les voitures thermiques, rendant les électriques plus compétitives pour les petits budgets.

 Quels facteurs expliquent cet écart de prix initial ?
Les composants spécifiques des voitures électriques, notamment les batteries au lithium, représentent une part importante du coût de fabrication. Selon un rapport BloombergNEF, les batteries seules peuvent représenter 30 à 40 % du prix total du véhicule électrique. À cela s’ajoutent les coûts liés aux nouvelles technologies et systèmes embarqués, décrits comme des standards dans les véhicules électriques modernes.

Cependant, ces prix devraient baisser dans les années à venir avec l’amélioration des technologies et la production de batteries à moindre coût. Tesla, par exemple, prévoit que ses nouveaux modèles en cours de développement pourraient afficher des prix 30 % plus bas que ceux actuels dès 2026.

Coûts de Carburant et Recharge : Où se Situent les Économies Quotidiennes ?

L’un des arguments clés en faveur des voitures électriques est leur coût d’utilisation beaucoup plus faible en termes de carburant ou de recharge. Examinons cette différence selon des scénarios-types.

Voitures à essence : des coûts élevés sous la montée des prix
Pour une voiture thermique traditionnelle, le coût de carburant dépend de la consommation moyenne et des fluctuations des prix à la pompe. Prenons un exemple concret : une Toyota Yaris avec une consommation moyenne de 5,5 L/100 km et un prix moyen du carburant à 1,85 €/litre en 2024. Pour un trajet de 500 km, le coût s’élève ainsi à environ 50,88 €.

De plus, la volatilité des prix des carburants, influencée par la géopolitique et l’offre mondiale, crée une incertitude supplémentaire pour les automobilistes. Ces hausses successives pèsent considérablement sur les budgets moyens des ménages.

Voitures électriques : des tarifs avantageux, mais variables
Du côté des voitures électriques, les coûts dépendent du mode de recharge utilisé (domicile ou borne publique) et des tarifs appliqués. Supposons une Tesla Model 3 avec une consommation moyenne de 15 kWh/100 km :

– Recharge à domicile : Avec un tarif moyen de 0,15 €/kWh, recharger la voiture pour parcourir 500 km coûte seulement 1,25 €.
– Recharge sur une borne publique rapide : Si le tarif atteint 0,50 €/kWh, la note grimpe à 37,50 €, soit un montant plus proche des voitures thermiques.

Il est donc avantageux pour les propriétaires de voitures électriques de privilégier la recharge domestique, qui reste plus économique.

Les bornes gratuites : un levier d’économie
Certains utilisateurs bénéficient également de bornes de recharge gratuites, disponibles dans certains supermarchés ou centres commerciaux. Profitant de telles infrastructures, le coût énergétique peut être réduit à zéro pour une partie des déplacements, un avantage inexistant pour les véhicules thermiques.

Coûts d’Entretien : Une Maintenance Plus Abordable pour les Électriques

Un des avantages financiers indéniables des voitures électriques concerne leurs coûts d’entretien, bien inférieurs à ceux des moteurs thermiques.

Simplicité mécanique des voitures électriques
Les voitures électriques, par leur conception, nécessitent moins d’entretien qu’une voiture thermique. Leur mécanique est plus simple : pas de courroie de distribution, pas de vidange d’huile moteur, ni d’entretien d’un système d’échappement. Ce design réduit considérablement les points de défaillance. En moyenne, le coût annuel d’entretien d’une voiture électrique oscille entre 250 € et 450 €, selon des données issues d’études réalisées en 2023.

Frais d’entretien des modèles thermiques
En comparaison, une voiture à essence requiert des interventions fréquentes telles que l’entretien du moteur, le remplacement du filtre à huile ou encore la maintenance du système d’allumage. Ces interventions engendrent un coût annuel moyen allant de 600 € à 1 100 €.

Durée de vie accrue des consommables
Un autre point à noter est la durée de vie plus longue des consommables sur les véhicules électriques. Par exemple, les plaquettes de frein s’usent beaucoup moins vite grâce au freinage régénératif, une technologie transformant l’énergie cinétique en électricité pour recharger la batterie.

 Incitations Fiscales et Subventions : Un Atout Pivot pour les Électriques

Les politiques fiscales jouent également un rôle central dans la compétitivité des voitures électriques. En 2024, plusieurs pays européens, dont la Belgique et la France, continuent de proposer des mesures incitatives pour encourager l’achat de véhicules électriques.

Subventions directes à l’achat
En Belgique, les automobilistes peuvent prétendre à une prime pouvant aller jusqu’à **5 000 €** pour l’achat d’un véhicule électrique neuf. Cependant, ce montant sera progressivement réduit à partir de 2025 pour inciter à une adoption rapide en 2024. En France, le bonus écologique est plafonné à **7 000 €** pour les ménages aux revenus modestes.

Exemptions fiscales sur la circulation
Dans plusieurs régions belges et françaises, les voitures électriques sont également exemptées des taxes de mise en circulation ou bénéficient de réductions significatives. Par exemple, en Région Wallonne, les propriétaires d’une voiture électrique ne paient aucune taxe annuelle sur la circulation, un avantage cumulatif sur le long terme.

Comparaison avec les véhicules essence
Les véhicules à essence, en revanche, ne disposent pas de ces aides substantielles et restent soumis à des taxes CO2 croissantes. En conséquence, le différentiel de coût initial entre électrique et thermique peut être réduit de manière significative grâce aux incitations fiscales.

Coûts d’Assurance : Des Écarts Variables Selon les Modèles

Enfin, l’assurance constitue un poste de dépense qu’il ne faut pas négliger lors du choix entre un véhicule électrique et une voiture thermique.

Assurance des voitures électriques : des tarifs contrastés
L’assurance des voitures électriques varie sensiblement selon le modèle. Pour des véhicules grand public comme la Renault Zoe, les primes d’assurance peuvent être similaires aux modèles thermiques équivalents, voire légèrement plus basses. Cependant, pour des modèles haut de gamme comme les Tesla, les primes peuvent être élevées, notamment en raison du coût de remplacement des batteries, qui reste onéreux en 2024.

Suppression de certaines exonérations en 2024
En Belgique, la fin de l’exonération de la Taxe Spéciale sur les Conventions d’Assurance (TSCA) pour les véhicules électriques à compter de janvier 2024 pourrait entraîner une légère hausse des primes pour les propriétaires, réduisant cet avantage compétitif par rapport aux voitures thermiques.

En somme, bien que le prix d’achat initial des voitures électriques reste plus élevé, leurs faibles coûts d’utilisation, d’entretien et les incitations fiscales disponibles en 2024 en font une option économiquement avantageuse pour une majorité d’automobilistes, à condition d’optimiser leur utilisation et leur recharge.