Assurance Vie : 4 Tendances et Placements Clés à Connaître pour 2025

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L’assurance vie reste l’un des produits d’épargne préférés des Français, avec plus de 1 850 milliards d’euros d’encours en 2024. Pourtant, le début de 2025 s’annonce sous l’influence de nombreux bouleversements économiques : inflation persistante, hausse des taux d’intérêt, et réorientations stratégiques des investisseurs. Dans ce contexte mouvant, comment optimiser votre contrat d’assurance vie et identifier les placements les plus performants ? Voici quatre axes essentiels pour guider vos choix.

Taux d’intérêt en hausse : quel impact sur les fonds en euros ?

Le défi de la rémunération des fonds traditionnels

Les fonds en euros, socle historique de l’assurance vie en France, ont longtemps séduit grâce à leur promesse de capital garanti et à leur liquidité. Cependant, ces placements ont vu leurs rendements chuter au cours des dix dernières années, atteignant à peine 1,30 % en moyenne en 2023. Cette faiblesse s’explique par la politique monétaire ultralaxiste des banques centrales, ayant maintenu des taux proches de zéro pendant une décennie.

Cependant, 2023 et 2024 ont marqué un tournant avec la remontée rapide des taux d’intérêt pour combattre l’inflation galopante (6,2 % en France en 2022, selon l’INSEE). En 2025, cette hausse devrait continuer à jouer en faveur des assureurs, qui placent une partie des fonds en euros dans des obligations souveraines à long terme. Avec des rendements obligataires atteignant 3 à 4 % sur les bons du Trésor à 10 ans, les fonds en euros pourraient renouer avec des performances proches de 2 ou 2,5 % en moyenne.

Une opportunité à condition de bien choisir son contrat

Tous les fonds en euros ne profiteront pas de cette reprise. Les fonds « classiques », composés exclusivement d’obligations, resteront limités en rendement en raison des actifs « anciens » à faible taux encore présents dans les portefeuilles. En revanche, les fonds en euros dits « dynamisés », incorporant une part d’actions, d’immobilier ou de private equity, peuvent offrir une meilleure rémunération. En contrepartie, ils impliquent un risque plus élevé.

Recommandation : privilégiez les contrats comprenant des fonds en euros nouvelle génération, tels que « Eurossima » ou « Suravenir Opportunités », affichant des rendements au-dessus de 2 % en 2024. Vérifiez également les frais de gestion, qui peuvent significativement peser sur la rentabilité nette.

Les actions sectorielles : une stratégie à long terme

La volatilité des marchés, un ennemi ou un allié ?

Depuis la pandémie de COVID-19, les indices boursiers ont connu une volatilité extrême, alternant entre phases haussières et replis soudains. En 2022, l’indice CAC 40 avait perdu près de 10 % avant de rebondir de 7 % en 2023. Cette instabilité pousse les épargnants à reconsidérer leur tolérance au risque.

Pour 2025, les experts anticipent un environnement toujours incertain, mais les corrections récentes peuvent constituer une opportunité pour des investisseurs avisés à moyen et long terme. Parmi les secteurs à examiner, trois domaines affichent un potentiel prometteur :

1. Technologie : L’engouement pour l’intelligence artificielle, la 5G, et les solutions de cloud continue de tirer la croissance. Des entreprises comme Dassault Systèmes ou STMicroelectronics ont affiché une croissance annuelle moyenne supérieure à 15 % depuis 2020.

2. Santé : Le vieillissement de la population et les innovations pharmaceutiques renforcent les perspectives des laboratoires et sociétés de biotechnologie.

3. Énergies renouvelables : La transition énergétique en Europe, couplée aux objectifs neutres en carbone à horizon 2050, pousse les investisseurs à privilégier des portefeuilles intégrant des leaders du photovoltaïque ou de l’éolien.

Fonds actions ou gestion pilotée : quelles solutions ?

Les contrats d’assurance vie incluent généralement des fonds actions sous forme de *unités de compte*. Ces supports non garantis permettent de diversifier sur des centaines d’entreprises en une seule opération. Pour les moins expérimentés, la gestion pilotée constitue une bonne porte d’entrée : elle confie l’allocation à un gestionnaire professionnel qui ajuste régulièrement la stratégie.

Recommandation : optez pour des fonds sectoriels ou diversifiés comme « Amundi CPR Silver Age » dans la santé ou « Pictet Clean Energy » dans les énergies propres. Veillez néanmoins à répartir les investissements entre plusieurs zones géographiques (Europe, États-Unis, Asie) et secteurs pour limiter les risques.

L’immobilier dans l’assurance vie : une valeur refuge face à l’inflation

Les SCPI et OPCI en tête des préférences

Si l’immobilier physique subit la hausse des coûts d’emprunt, l’immobilier indirect via les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) ou les organismes de placement collectif immobilier (OPCI) reste un choix attractif dans l’assurance vie. Ces fonds mutualisés permettent d’investir dans des actifs variés (bureaux, commerces, logements) tout en bénéficiant d’un revenu locatif régulier.

En 2024, les SCPI affichent des taux de distribution moyens de 4,2 %, nettement supérieurs aux fonds en euros. En 2025, cette tendance pourrait se maintenir, notamment grâce à une résilience accrue des segments tels que la logistique ou la santé (cliniques, EHPAD).

L’OPCI, pour sa part, combine immobilier, liquidités et valeurs mobilières, offrant une diversification mais avec une volatilité plus marquée.

La fiscalité, un avantage décisif

En intégrant des SCPI ou OPCI dans l’assurance vie, les gains immobiliers profitent du cadre fiscal avantageux du contrat : imposition réduite après huit ans de détention, avec un abattement sur les retraits.

Recommandation : choisissez des SCPI diversifiées géographiquement ou spécialisées dans des secteurs porteurs (santé, résidences étudiantes) comme « Primovie » ou « Épargne Pierre ». Attention toutefois aux frais d’entrée parfois élevés (8 à 12 %) qui nécessitent un horizon d’investissement sur 10 ans minimum.

Fonds alternatifs : diversification et potentiel de performance

Private equity, infrastructures et autres choix innovants

Pour les investisseurs prêts à prendre davantage de risques, les fonds alternatifs représentent une option sélective mais attrayante. En 2025, trois types de fonds se démarquent :

1. Private Equity : investir dans des entreprises non cotées peut offrir des rendements bien supérieurs à ceux des marchés traditionnels. En moyenne, le capital-investissement affiche des performances de 8 à 12 % par an, selon un rapport de France Invest.

2. Fonds d’infrastructures : avec la montée en puissance des projets d’autoroutes, trains à hydrogène ou réseaux électriques dans le cadre de la transition énergétique, ces fonds offrent une stabilité grâce à des actifs tangibles.

3. Fonds thématiques : ces produits se concentrent sur des tendances comme la cybersécurité, la robotique ou l’intelligence artificielle. Ils permettent de miser sur des créneaux porteurs tout en diversifiant l’allocation globale.

Des rendements attractifs, mais une liquidité réduite

Contrairement aux SCPI ou fonds en euros, les fonds alternatifs imposent souvent des horizons d’investissement à long terme (8 à 15 ans) et un accès réduit au capital. Ils nécessitent donc une planification stratégique et une tolérance accrue au risque.

Recommandation : explorez des fonds comme « Amundi Entrée Privée » pour le private equity ou des produits accessibles via des contrats comme Spirica, reconnus pour leur ouverture à des supports innovants.

En explorant ces axes variés, en ajustant vos allocations en fonction de votre profil de risque et en restant attentif à l’évolution des marchés en 2025, il est possible de maximiser le potentiel de rendement de votre contrat d’assurance vie tout en profitant d’une diversification optimisée.